20.02.2024

Pas de sargasses en vue… pour l’instant

«La détection satellite ne détermine que de très rares radeaux épars ça et là. Drapeau vert partout ! » indique Météo France dans son bulletin de prévision des échouements de sargasses pour les trois prochains jours à Saint-Martin. Depuis plusieurs semaines, les échouements sont «discrets, voire inexistants».

Les surfaces de sargasses sont «inférieures à la moyenne des surfaces sur janvier 2023 mais également inférieures aux surfaces moyennes mensuelles sur la période 2011-2021» note Météo France. Les images satellites «confirment que dans un rayon de 200 km , il y a peu de sargasses détectées à proximité des cotes» des Antilles. Cependant, cela ne signifie pas que les îles vont être épargnées par ces échouements massifs cette année.

«Les concentrations identifiées sur le large Atlantique laisse présager une reprise progressive des échouements dans les semaines et mois à venir. Si les algues ne sont pas présentes à proximité immédiate de nos côtes, la situation est totalement inverse plus au large », annonce Météo France.

Au delà de 400 km à l’est des côtes de la Guadeloupe, une forte concentration d’algues brunes a été observée. Dérivant généralement d’est en ouest, elles vont «inexorablement s'approcher de l'arc antillais et risque de concerner nos côtes dans les semaines et mois à venir », suppose Météo France.

En pleine saison, une à deux fois par semaine un bulletin de prévisions des échouements est émis et présente le risque, celui-ci étant estimé de faible à très fort. « Un risque faible signifie que l’on observe très peu de nappes dérivantes et que les trajectoires de dérive calculées ne rencontrent pas le secteur côtier évalué. La probabilité d’échouements significatifs est ainsi jugée faible. Le risque augmente en fonction du nombre et de la taille des nappes détectées et du taux de convergence des trajectoires de dérive calculées vers le secteur côtier concerné. Le risque très fort caractérise ainsi une probabilité d'échouement quasi assurée sur le secteur, mais également une grande quantité de nappes en approche », explique Météo France.

Estelle Gasnet